"L'amour du village durera tant que vous n'aurez pas honte, de ce que vous avez fait, ou dit de lui ! " Qui a vist Cassis et noun cassis-forum.com, a ren vist.


Port-Miou (la presse)

Dépêche de AFP du 16 juin 01 à 13h22
(Dito sur la Marseillaise)


« Mobilisation pour le libre accès aux calanques de Cassis »

CASSIS (Bouches-du-Rhône), 16 juin (AFP) - Quelque 200 plaisanciers et amoureux des calanques ont manifesté samedi à Cassis pour conserver le libre accès aux calanques de Port-Miou où sont amarrés près de 500 bateaux, d'En-Vau et de Port-Pin, a constaté l'AFP.

La tension monte à Port-Miou entre le locataire de la carrière désaffectée Solvay qui bénéficie d'un bail emphytéotique (un bail de 99 ans moyennant paiement d'une redevance modique) et les personnes qu'il oblige désormais à emprunter un sentier "non sécurisé" pour accéder aux trois calanques.

Depuis une semaine, le maître des lieux, Denis Godel, a "clôturé" illégalement le terrain avec des barrières de chantier, selon l'adjoint à l'environnement de la mairie de Cassis, Claude Favro.

En dépit d'un procès verbal dressé par les agents de l'Office national des forêts, "l'ayant droit" n'a pas obtempéré pour rétablir la circulation dans le site classé, situé à une vingtaine de kilomètres de Marseille.
Ayant sa propre conception de l'utilisation des calanques, M. Godel a créé
l'association "Port-Miou pour tous" qui a pour vocation "la création d'un espace paysager ouvert à tous". Pour ce faire, il voudrait créer un étang, capter une source, planter un arboretum, aménager un centre d'accueil, des bureaux, un poste de secours et un pôle sanitaire.

Le maire DVD de Cassis, Jean-Pierre Teisseire qui manifestait samedi à Port-Miou a été formel: "Le plan d'occupation des sols est archiverrouillé et toute exploitation commerciale est strictement exclue".

Le conseil municipal de Cassis va entamer une procédure de déclaration d'utilité publique pour obtenir l'expropriation de Solvey qui a accordé le bail de 99 ans à M. Godel, empêchant ainsi la mairie de préempter le terrain.

Le conservatoire du littoral a également engagé une procédure pour contester cette emphytéose.

Article de La Provence "manif Port-Miou" du 17/06/01

"Manif pour la liberté d'accès aux calanques"

Une soixantaine de plaisanciers et amoureux des calanques ont manifesté hier à Cassis pour conserver le libre accès aux calanques de Port-Miou où sont amarrés près de 500 bateaux, d'En-Vau et de Port-Pin. A l'origine de leur colère, la décision de Denis Godel, locataire de la carrière désaffectée Solvay, de clôturer l'accès à son terrain par lequel transitaient les promeneurs, les obligeant, depuis une semaine, à emprunter un sentier "non sécurisé". La mairie de Cassis veut prendre le contrôle du terrain.

"Coup de chaleur sur la calanque de Port-Miou"

Une manifestation a opposé hier un particulier, la municipalité de Cassis et diverses associations. Le motif: l'accès aux calanques de Port-Miou à Cassis

"Propriété privée. L'ayant droit décline toute responsabilité". Depuis quelques jours, plusieurs de ces panneaux ont été apposés sur le chemin d'accès privilégié de milliers de randonneurs et autres amateurs des calanques cassidaines. Hier, au flot quotidien des touristes et baigneurs qui fréquentent habituellement le site, une soixantaine de manifestants a exprimé son mécontentement devant les décisions de Denis Godel, un Franc-comtois installé depuis peu à Cassis. Il faut dire que le nouvel arrivant a profondément bouleversé les habitudes des villageois, qui traversent régulièrement sa propriété pour accéder à la mer.

Le 21 juillet 2000, la société Solvay qui exploitait une carrière dans la calanque, cède pour 2,5 millions de francs et un bail emphytéotique (de 99 ans), une trentaine d'hectares de terrain et une propriété en ruines à ce jeune commerçant. Las ! Ce qui devait, pour notre homme, devenir un rêve d'enfance, tourne à la farce aigre-douce. Pêle-mêle, on lui refuse l'électricité et le Conservatoire du littoral dépose un recours en annulation du contrat liant le nouveau propriétaire (locataire ?) et le groupe Solvay. Dans le même temps, Denis Godel, avançant des problèmes de sécurité, balise sa propriété, obligeant les randonneurs à accéder à la calanque uniquement par un sentier de grande randonnée longeant ses terres. Et c'est justement là que le bât blesse. Les associations de plaisanciers mécontentes, estiment ce chemin dangereux et inapproprié" et la municipalité (que monsieur Godel affirme, courrier à l'appui, avoir contacté à de nombreuses reprises pour résoudre le problème) crie au scandale. Hier, tous unis, ils se sont présentés devant le propriétaire pour "discuter". Malheureusement, la scène a tourné au dialogue de sourds. D'un coté, M Teissere, le maire, déclare entamer une procédure d'expropriation à l'encontre de Denis Godel, estimant que "l'intérêt public prime sur l'intérêt particulier", égratignant au passage "la préfecture qui se lave les mains de cette histoire"

De son côté, Denis Godel (qui a proposé de céder pour le franc symbolique 23 hectares de terrain) explique à qui veut l'entendre que s'il arrivait un problème sur ses terres, il en serait responsable, justifiant ainsi la mise en place de balisages empêchant l'accès. Au passage, il dénonce " l'obscurantisme et le mutisme de la municipalité qui essaie de récupérer cette affaire sur le plan politique et qui se lance dans des propos indignes ". Denis Godet aurait d'ailleurs déposé une plainte à l'encontre du premier magistrat. Au milieu, Philippe Siepen, à l'origine de la manifestation tente de jouer les médiateurs. Rédacteur d'un site internet (cassis-forum.com) qui retrace les événements et sur lequel un forum a été créé (on y trouve notamment des propos souvent virulents, dont certains préconisent des solutions "moins diplomatiques pour résoudre le problème"), il se désolait de ce "dialogue de sourds entre un maire qui ne veut rien écouter et un propriétaire qui ne veut rien céder".

Au final, chacun aura campé sur ses positions. A Cassis, la lutte pour le libre accès aux calanques de Port-Miou est bien partie pour devenir le feuilleton de l'été.
Stéphane Rossi

Article de La Provence : du 18/06/01


Article de La marseillaise : du 21/06/01
(dito : Dépêche de AFP)


Article de La Provence : du 21/06/01

Article de La Provence : du 25/06/01
(avec un gros changement des messages !?)

Article de La Provence : du 01/07/2001
(enfin des questions !?)

Article de La Provence : du 10/07/2001
(à l'ordre du jour du prochain conseil municipal)

Article de La Provence : du 06/08/2001
(Extrait d'un grand et très bel article sur le devenir de nos calanques)

" Les calanques préservées mais pas sauvées "
Longtemps menacées par l'industrie et la spéculation immobilière, les calanques semblent aujourd'hui à l'abri des grands prédateurs. Mais pas encore tirées d'affaire !

La Carrière de Port-Miou au cœur de la polémique

C'est le feuilleton de l'été cassidain. Une polémique qui alimente les conversations et les forums de discussion du web. Au centre de l'intrigue, les 26 hectares du site qu'Ernest Solvay, père du premier groupe industriel Belge, avait aquis en 1907 sur le flanc Ouest de la calanque de Port-Miou pour en exploiter le calcaire. L'extraction s'est poursuivie jusqu'en 1982, quand le maire de Cassis n'a pas renouvelle l'autorisation d'exploiter. Depuis, ce n'est plus le grand amour entre le groupe belge et la mairie. Car les projets que Solvay a régulièrement soumis aux édiles pour valoriser le site ont tous été retoqués. Et pour faire bonne mesure, l'industriel n'a jamais accepté de céder sa carrière pour des clopinettes. Ni même pour le prix que la ville était prête à payer. "En 1995, quand J'ai été élu, je suis monté à Bruxelles proposer une transaction sur la base de 4 MF, somme supérieure à l'estimation des domaines", assure le maire (DVD), Jean-Pierre Teissere.

Cinq ans plus tard, sans rien dire à personne, le groupe belge a signe un bail emphytéotique d'une durée de 99 ans avec un jeune businessman lyonnais, Denis Godel. Dour la somme de 2,5 MF et 60 000 F de loyer annuel. Le Conservatoire du littoral, déjà propriétaire de 600 des 5000 ha du massif, a attaqué ce bail en justice. "Nous estimons qu'il s'agit d'une manoeuvre frauduleuse de Solvay pour échapper à la loi sur la préemption", justifie Christian Desplats, délégué régional du Conservatoire. De son côté, la ville de Cassis a saisi le préfet, réclamant l'expropriation de Solvay dans le cadre d'une procédure d'utilité publique. L'industriel, lui, plaide la bonne foi, indiquant qu'il n'avait "aucun contentieux" avec la municipalité cassidaine.

En attendant, le bras de fer continue entre le locataire et ses opposants, qui lui reprochent d'avoir entamé de lourds travaux sur le site sans autorisation - les services de l'Etat lui ont d'ailleurs dressé une bonne dizaine de procès verbaux - et d'avoir clôturé l'accès piéton à Port-Miou, situé à l'intérieur du périmètre concédé par Solvay. Qui a tort, qui a raison ? Les tribunaux le diront. Mais dans combien de temps ?
Article de : Hervé Vaudoit

(Articles de : Marseille l'hebdo du 09/08)
Le bras de fer de Port-Miou

CALANQUE. Denis Godel annonce qu'il veut réouvrir l'accès.

Le bras de fer entre la commune de Cassis et Denis Godel, le nouveau locataire de la propriété Solvay, à l'entrée de Port-Miou, connaît de nouveaux rebondissements. Depuis 1e début de l'été en effet, ce particulier, installé à Cassis depuis un an, a en effet fermé au public l'accès à sa propriété et donc à la calanque, provocant un véritable tolé chez les randonneurs et les Cassidains (lire l'Hebdo du 19 juillet).

Alors que Jean-Pierre Teisseire, maire de Cassis, a demandé à l'État de prononcer l'expropriation du propriétaire et de son locataire pour rétablir l'accès à la calanque, Denis Godel contre-attaque. Il vient en effet de concéder la gestion de 23 hectares de son terrain à l'association "Port-Miou pour tous" qu'il préside : "Je souhaite valoriser le site, et rouvrir le chemin aux calanques dès que possible, lorsque les travaux de sécurisation de la carrière seront réalisés. "

Seul hic : pour la mairie de Cassis, qui redoute des projets commerciaux en bord de mer, il s'agit d'un jeu de dupes. " Denis Godel avait déjà proposé de céder à la cornmune la gestion des 23 hectares pour 1 franc symbolique, mais cette proposition est inacceptable, rétorque Jean-Pierre Tesseire, maire de Cassis. Seuls les trois hectares restant en bord de mer, et où sont situécs les habitations, ont une vraie valeur Le reste du terrain, la carrière Solvay, n'a d'autre intérêt que d'être un passage obligé à la calanque. La négociation doit porter sur l'ensemble du site, et avec le propriétaire, c'est-à-dire Solvay ".

En attendant, Denis Godel a déposé une demande d'autorisation pour procéder au balisage et à la replantation du chemin. "La mairie ne peut pas d'un côté réclamer la réouverture du chemin, et de l'autre, faire obstruction à ma demande " estime-t-il.

Pour mener à bien son projet, Denis Godel a demandé l'expulsion par voie d'huissier d'une famille maghrébine, des anciens employés Solvay, qui vit depuis des années sur le terrain. Et il a commandé une étude de 50 000 francs à un cabinet de conseil en environnement pour repaysager le site. Pourquoi dépenser autant d'argent et d'énergie pour quelques mauvais remblais d'une carrière désaffectée ? Denis Godel, gérant de deux restaurants lyonnais, continue d'affirmer qu'il cherche seulement "à vivre chez lui en toute tranquillité "...
Article de : MARIE-EVE BARBIER

Article de La marseillaise : du 02/09/01










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