J’ai une envie de la faire un peu longue, pour passer un message aux visiteurs du hasard, dans ce village provençal qui est le mien, en essayant de vous dévoiler son âme plutôt que de vous décrire l’image ensoleillée genre carte postale de son port, de ses plage ou de ses calanques, qui pourtant…
Il se peut qu’un jour, en route pour la côte d’azur avec le vœu d’y séjourner à St-Trop, Nice ou Canne, au carrefour d’un péage d’autoroute, traversant le massif du Garlaban en arrivant sur Aubagne, vous preniez au hasard la direction de Toulon pour rejoindre votre destination initiale de villégiature.
Sachez que par là, derrière les collines rondes et pellées par les flammes, se cache Cassis.
Pour y aller, donnez-vous la peine de devenir oiseau, grive, mouette, gabian ou aigle de Bonelli, qu’importe, et laissez-vous porter par le mistral et voler bientôt au-dessus d’une vallée où, si vous piquez en direction d’une ligne bleue entre ciel et mer, semblant assoupi, bordé de rouge par sa falaise et de blanc par ces rochers il est là.
Traversez les coteaux rayés de vignes sur une terre fraîchement retournée bordée de murets de pierres sèches. Vous dérivez sur le hameau recouvert de tuiles rondes, aux travers des ruelles, vielles, belles et vivantes de tous ses jeux d’ombres sur des façades ocre patinées. Des toits chacun dissemblable au suivant, de ces rues en pente, où si vous posez une bille à terre, elle vous guidera au milieu d’une foule pressée et tapageuse, qui circule autour du port...

...sans que vous prêtiez attention aux vieux sur le banc du passé, à l’ombre de la maison des douanes ornée de ses balcons style colonial. Nos anciens qui peuvent vous conter des histoires avec l’accent semblable à celle d'une trilogie bien connue, qui devrait bientôt ne plus faire parti que du folklore. Pourtant, il sont les derniers témoins de ce village authentique de la côte encore en état de pouvoir imaginer son passé, avec des phrases qui chantent des mots si drôles, qu’à les écouter raconter de mémoire, le sourire ne vous quitte plus. C’est alors que vous allez comprendrez que les petits villages de Provence, recèlent bien plus qu’une source intarissable de soleil… machine magique à bronzer les cigales du monde entier.

Le Gabian Déchaîné et le forum de cassis ?!
Un vieux monsieur me fera un grand plaisir hier soir, en me disant :
- Tu sais que ton forum, c’est un journal citoyen engagé à défendre le pays comme il n’y en avait jamais eu depuis fort longtemps…
En remontant dans le temps, je ne vois que celui d’Emile Bodin en 1930, le «CALENDAL» c’était un bi mensuel destiné à défendre la population rurale contre l’usine de ciments qui éventrait les terrains au-dessus de la gare, et les carrières de Port-Miou qui détruisaient les calanques.
Comme Emile, vous partez en croisade et vous dénoncez les affaires qui sont un risque pour le patrimoine cassiden !
Je pense que s’il était encore là, il serait avec vous plus jeune que jamais !
- Je lui ai répondu, mais il est avec nous !