LE HAMEAU DES TUNISIENS !
Dossier ouvert le 3/04/2001
Mise à jour
le : 27 nov 2006
Bidonville de Cassis : où en sommes nous ?
|
 |
27 nov 06 - La Provence

Les Tunisiens ont déménagés
message deBAZARETTE
6 avril 2005 à 14 H 41
Ce dossier qui a été détaillé,
commenté, illustré etc..., sur ce forum et ce durant de
nombreux mois, vient de connaître une avancée significative
ce matin avec le relogement provisoire des Tunisiens à l'Hôtel
Eléis. Le site va être relooké et des algécos
vont être installés prochainement en attendant les travaux
définitifs de construction de logements "sociaux". C'est
avec beaucoup de nostalgie que les occupants ont pris la direction de
leurs logements provisoires.
Que les bonnes âmes si promptes à s' émouvoir en brandissant
le spectre de la peur de l'étranger, se rassurent : ils seront
toujours à leur disposition pour travailler au noir dans leurs
jardins...
...réponse de Truchon :
Merci de ton message bazarette, tu sais mieux que personne
comment cette nouvelle peut me réjouir, quoi que…
N otre dossier sur ce forum a été ouvert le 3/04/2001, quelques
jours apres, le 9/04/2001 nous disions :
…« En attendant, il faut répondre à la question
:
- Comment faire pour apporter un mieux vivre à ces vieux Tunisiens
de Cassis ?
Je me suis demandé aussi :
- Comment, fait-on, quand nous, allons travailler en Afrique ? (Pour les
« aider » à trouver du pétrole !?!)
C'est un monsieur Algéco qui nous fabrique un village en cubes,
avec des piaules, des toilettes et des salles de détentes, le nom
c'est : Une base vie ! (Pas mal, non ?) »
.
…et bien il aura donc fallu 4 ans jour pour jour, pour en fait,
installer ces « algécos » solution que nous préconisions
alors ?! quelle tristesse pfffffffff
…au conseil municipal de juin 2002, le maire
nous disait : "ça va prendre du temps, c'est pas simple"
!!!!!
…et bien franchement, pour n’importe quel entrepreneur, et
pour faire déposer quelques Algeco sur le site, il aurait fallu
un coup de fil et 48H de délais, pas plus.
Enfin bon, il n’y aura déjà plus de bidonville, c’est
déjà pas mal me direz-vous, surtout qu’on va tout
de même conserver notre marché aux esclaves, et continuer
à faire travailler les " gris au black "
Conseil municipal du 26 nov 2006
:
Après les reportages sur le hameau des Tunisiens diffusés
sur TF1 en 2001, LCI et même Canal+, il faudrait que nous prenions
un peu de recul.
Bien-sûr, la diffusion de ces reportages a changé les donnes
!
Voir
la presse sur le sujet...
Conseil Municipal du 23/07/01
Le projet de réhabilitation du bidonville des Tunisiens est adopté.
(A suivre)...
le 3/06/2001
Parlons vrai !
La mairie, avait un programme d'aménagement pour cette zone, pour
ouvrir de nouveaux espaces sportifs aux jeunes de la commune.
Le projet est abandonné, et bientôt une solution pourrait
fleurir la vie de ces cassidains.
La priorité du village, n'est-elle pas de construire
et réhabiliter des logements pour les jeunes cassidains et pourquoi
pas aussi apporter ce qu'il faut pour ceux là ?!
Le village des Tunisiens, c'est des hommes dont l'existence est sacrifiée
pour soutenir le reste de la famille au bled, dans une région du
sud tunisien (village de Mareth). C'est pourquoi ils sont là, où
ils ont du travail, et non pas pour faire du tourisme !
Faut-il que TF1 soit stupide d'avoir cru soulever un
lièvre en montrant du doigt un "bidonville" dans un petit
village bourgeois de la côte d'azur ? A quelles fins ?
Sont-ils les complices d'un groupuscule qui aurait déballer ça
sur la place publique pour déplacer notre responsabilité
et impliquer les services publics qui sont maintenant partenaires de la
situation ?
L'aberration serait de croire un futur meilleur pour
les Tunisiens cassidains à cassis, sans une participations et sans
troubler leurs habitudes !
Ont-ils leurs places dans un projet de développement
? Oui, je l'espère, mais pas plus que nous, qui réclamons
aussi des logements sociaux.
Ou bientôt, nous pourrons faire revenir TF1, pour parler d'un bidonville
ou les indigènes ne seront pas que gris, mais de la même
couleur que ma tronche de cassidain !
Paul Truchon
Le Hameau(sic...) des Tunisiens
message de HERVE CHAUSSIDIERE
9 avril 2001 à 18 H 45
Avez- vous déjà visité, ce lieu,
où s'entassent dans des baraquements, des dizaines de Tunisiens?
Si non, vous pouvez le faire, pour entrer en contact avec eux. Des gens
forts sympathiques qui seront prêts à discuter autour d'un
super thé à la menthe, qu'ils vous prépareront avec
l'hospitalité qui les caractérisent.
J'ai eu à diverses reprises, l'occasion de me rendre sur ce site
et de voir, de mes yeux voir, ce qui nous paraît être à
la limite de l'irréel.
Mais j'ai aussi toujours rencontré des gens avec le sourire semblant
être heureux dans ce lieu ou ils peuvent vivre en groupe avec leurs
règles bien établies. C'est vrai que diverses solutions,
ont été à l'étude et le sont encore.
Le Consul de Tunisie s'est lui même déplacé et les
services préfectoraux sont au courant de cette situation. Il est
vrai que jusqu'à ce jour ce bidonville était bien caché
et cela arrangeait beaucoup de monde, et comme le dit si bien mon ami
Paulo, notamment bons nombres de Cassidains, qui avaient et ont toujours
de la main d'uvre bon marché pour nettoyer leurs jardins.
L'hypocrisie est souveraine dans cette affaire. Je crois qu'il ne faut
donc pas arriver, comme le faisait les colons d'hier, avec des projets
tout ficelés, mais au contraire ouvrir encore plus grand le dialogue.
Ceux qui jugent et n'ont pas eu l'occasion de discuter avec eux risquent
d'être forts surpris de leur façon de voir les choses.
Humanité, diplomatie, volonté politique sont les maîtres
mots qui permettront d'avancer dans ce dossier brûlant
Ce n'est pas à nous d'imposer nos solutions sous prétexte
de nous faire bonne conscience. Il faut plutôt chercher avec eux
les solutions qui leur conviennent tout en respectant un cadre de vie
décent.
Une solution pour nos Tunisiens !
message de Paul Truchon
le 9/04/2001
Pour faire suite aux communiqués de nos Ministres
socialistes, " comme quoi ils ne peuvent rien faire dans un système
capitaliste " je leur demande de ne plus se présenter aux
élections, c'est pas la peine, s'ils ne peuvent rien faire !
Et donc, à moins qu'ils ne viennent pour se faire
bronzer, ce n'est pas la peine non plus, de venir régler nos problèmes
à Cassis.
Truchon il va téléphoner au Fada du village, pour qu'il
nous pète une crise, et nous trouver des solutions !
En attendant, il faut répondre à la question
:
- Comment faire pour apporter un mieux vivre à ces vieux Tunisiens
de Cassis ?
Je me suis demandé :
- Comment, fait-on, quand nous, allons travailler en Afrique ? (Pour les
aider à trouver du pétrole !?!)
C'est un monsieur Algéco qui nous fabrique un village en cubes,
avec des piaules, des toilettes et des salles de détentes, le nom
c'est : Une base vie ! (Pas mal, non ?)
Cette solution ne réglera pas tous les problèmes, juste
celui de l'insalubrité.
- Il faut aussi empêcher que de nouveaux s'installent
pour éviter la continuité du problème, et aider ceux
qui le souhaitent, à retourner au bled !
Aujourd'hui, nombreux sont des vieux hommes, mais leurs
grands enfants en Tunisie, ne sont pas reconnaissants pour leurs pères,
(s'ils ont travaillé pour eux, leurs enfants ne les connaissent
pas !)
Et c'est une vraie misère pour ces gens qui ne savent plus où
ils sont chez eux !
Donnons leurs les moyens de se rapatrier en Tunisie, plutôt que
de les balader ou les obliger à vivre ici à n'importe quel
prix !
Enfin pour finir, je ne laisserai pas dire TF1, que tous
vivent du RMI ! Ca me fait bouillir ! C'est faux !
Je vais vous avouer la vérité cachée
! C'est que notre " bidon-ville " est aussi un marché
aux esclaves !
Ils sont employés par des riches sans scrupule, qui font travailler
les " gris au black ", dans les jardins de leurs grosses villas
pour 35 F de l'heure, alors qu'un jardinier déclaré en demande
75 !
Allez-voir le matin, au croisement de la route nationale, quand ils attendent
les grosses Mercedes* qui les embarquent ! C'est pas pour les descendre
en ville comme de simples auto-stoppeurs !
N'ayons pas honte de dire que nous sommes tous au courant, et même
si le programme d'aménagement des Gorgettes nécessitait
de gommer cette tache qui était trop visible du haut de cet ancien
nouveau stade nommé : l'Arlésiéne !
Faisons le proprement, et en pensant à eux, qui sont des pauvres
gens, même si aujourd'hui ils dérangent !
LE HAMEAU DES TUNISIENS ! message de Paulo, (suite à
TF1)
le 8/04/2001 21 H
La question qui me vient sur le moment : Devons-nous
être fiers de posséder le dernier bidon-ville de France ?
Alors que nous sommes la cerise sur le gâteau de la communauté
des communes, la station touristique la plus à la mode du département
! Et sûrement une bande de faux cul !
Nous sommes restés sans rien faire depuis 50 ans
La mairie leur installe un point d'eau l'année dernière
Aujourd'hui une émission TV ? Parce qu'un Besson de ministre va
parler d'un " relogement " avant l'hiver 2002 !?!
C'est quoi un relogement ? Ils sont où les logements
sociaux vident à Cassis ?
Ou, ce sont dans des quartiers, où ils ne voudront pas aller ?
Dire qu'ils vivent du RMI, me semble peut-être vrai pour certain,
mais s'ils sont ici, ce n'est pas pour profiter de nos plages, mais pour
travailler et nourrir leurs familles au pays. Et leurs vies est "
chez nous " depuis 50 années !
Que souhaite la Mairie exactement ?
Effacer cette tache, et botter en touche ? La touche étant un quartier
d'une agglomération voisine !
Prendre en mains ce dossier et sans honte du passé ?
S'il nous a fallu 50 ans pour leur mettre l'eau, je pense
qu'il faudrait prendre le temps de leur demander ce qu'ils souhaitent
! Mais le savent-ils seulement ?
Rester, avec plus de confort ou partir dans une ville voisine ?
Ce n'est pas simple, mais aujourd'hui, il semblerait
que le dossier soit ouvert enfin !
Mais à quelle fin ? J'espère, pour solutionner un problème
social !
Mais SVP, que nous n'ayons pas plus honte de la finalité !
LE HAMEAU DES TUNISIENS ! message de Boucle:
le 8 avril 2001 à 22 H
le hameau des Tunisiens!
Tu as raison Paul, ce serait bien, avant de prendre une décision,
de discuter avec les Tunisiens.
Une concertation me paraît indispensable si l'on veut éviter
que la solution trouvée soit un fiasco.
Ils vont peut-être avoir envie de rester ensemble. Leur organisation
communautaire (chef de village, principe de solidarité) me semble
être la base de leur fonctionnement, les disperser pourrait être
préjudiciable à leur "insertion " Cassidaine ou
française "
Mais il me vient une idée : Puisque le terrain
où ils sont installés est un terrain municipal, ne pourrait-il
être le lieu de construction de leurs futurs logements ?
LE HAMEAU DES TUNISIENS Message de André
Jayne
du 16/03/2001
Aucun candidat aux municipales à part le Maire sortant en parle.
En ont-ils honte ou veulent ils ignorer les conditions dans lesquelles
vivent ces gens au début du troisième millénaire.
Devons-nous en être fiers pour Cassis et pour la France !
L'histoire remonte à bien longtemps. Aux alentours des années
1955. Ils étaient au Panorama, maintenant la fondation Camargo.
Aucune loi n'imposait le logement des travailleurs immigrés, et
le "bâtiment" avait besoin de main-d'oeuvre.
Expulsés manu-militari, ils se sont rapatriés
avec l'accord de la municipalité de l'époque aux Brayes.
Le feu, les a repoussés aux cépages. la construction des
Brayes et des Cépages au Mussuguet, mais toujours avec l'accord
de la municipalité et sur un terrain municipal.
Certes ils ne demandent rien. Tous originaire du même secteur de
Tunisie, leur principe est pour vivre heureux (sous entendu sans problèmes)
vivons cachés.
Pas de femmes, un chef de village à leur tête, ils ne demandent
rien, si ce n'est réaliser ce qu'ils sont venus faire en France
: nourrir leur Famille de Tunisie au sens large du terme (parfois 15 à
20 personnes selon les cas). C'est presque du proxénétisme.
Cependant une décence demande qu'on regarde de plus prés
cette communauté qui pour s'approvisionner en eau avait quelques
200 m à faire une bonbonne sur une brouette, sans douche ou WC
correct, avec de l'électricité donné gratuitement
par le voisin pour assure un minimum de confort dans ce que l'on pourrait
appeler l'espace communautaire.
Le secrétaire d'état aux logements est venu visiter le hameau,
la préfecture est sur le dossier, la DDE travaille également,
je crois savoir que la mairie aussi. Mais comment sortir de cette impasse
sans réveiller la peste brune, sans faire crier aux scandales des
jeunes ou plutôt des parents qui cherchent des logements.
Il existe vraisemblablement des solutions, il faut avoir le courage de
les prendre.
Teisseire en à parler. Jayne a regretté que du retard ait
été pris, Les autres listes rien du tout.
Il est vrai que les Tunisiens ne votent pas encore aux municipales.
A votre disposition pour plus de renseignements.
A suivre...
Cassis : le bidonville oublié (La Provence
du 22/08/01)
(Un article de Carole Barletta)
Je cite :
"Cassis, ses plages, son casino, ses calanques son port typique...
et son bidonville. En plein coeur d'une des stations balnéaires
les plus courues de la région, subsiste une survivance d'une époque
que l'on croyait révolue. Entre un lotissement luxueux, des courts
de tennis et le rond-point de la Gineste, vivent, dans une ancienne carrière,
depuis 1971, dans des conditions honteuses et indignes du XXI siècle,
90 ressortissants tunisiens. Cabanes faites de bric et de broc, deux points
d'eau en tout et pour tout, chauffage avec des cageots. Trente ans après,
la municipalité a l'intention de raser le bidonville et de le remplacer
par des logements sociaux. Les 90 travailleurs tunisiens, qui ont entendu
beaucoup de promesses, attendent de voir.
Cassis : un espoir pour les Tunisiens du bidonville
?
Trente ans après la construction du bidonville la municipalité
projette de le raser et de le remplacer par un habitat social, où
les 90 immigrés pourraient être relogés
Le bidonville où vivent 90 Tunisiens est à
peine caché dans le goulet de l'ancienne carrière Fontblanche,
entre le lotissement luxueux du Mussuguet et le rond-point de la Gineste.
A l'entrée de Cassis, depuis 1971, gisent ces 200 baraques de 10
M2 faites de planches glanées sur les chantiers et de bâches
récupérées à la décharge. Des conditions
honteuses qui n'avaient guère ému jusqu'à la visite
du secrétaire d'Etat au Logement en juin 2000 : cet hiver des points
d'eau étaient installés ; un arrêté d'insalubrité
est resté en suspens pendant les dernières municipales Le
maire a finalement tranché : le bidonville sera rasé et
remplacé par un habitat social où tous seront relogés.
Ce sera le premier programme de logement social à Cassis dont les
lacunes pour les "autochtones" et le sort des enfants du village
sont déjà sujets à débat.
Dans les belles années du bâtiment, les
Tunisiens ont été recrutés en masse dans le village
de Mareth, à 80 km de Djerba. D'un ancien hôtel, au Bestouan,
au terrain vague des Brayes devenu ensuite lotissement, la municipalité
les a alors dirigés sur cette ancienne carrière où
ils ont remonté leurs baraques -- avec, interdiction de construire
en dur.
"Et on paye, Ici rien n'est gratuit"
" Un jour, poursuit Mohamed, j'ai fait venir mon petit de tunisie.
Au bout de deux semaines il voulait repartir. Chez nous, c'est pas beaucoup
plus grand. Mais c'est pas ça " en montrant d'un regard usé
les cabanes faites de bric et de broc aux trous bouchés par du
plastique cachant des conditions de vie précaires : chauffage avec
des fagots ; douche aux sanitaires de la plage. " Et on paye. Ici,
rien n'est gratuit !". Seul luxe : la télé, offerte
par le consulat, dans la salle commune, dotée, elle, d'électricité
grâce à un fil tiré par un riverain.
Ici, on ne demande jamais rien. Mohamed a eu un malaise cardiaque, un
matin : il est allé sur la route, a hélé un taxi,
s'est fait conduire à l'hôpital. " L'assistante sociale
d'Aubagne m'a dit que je n'aurai plus droit au RMI mais à une pension
d'invalidité. Je ne peux plus travailler ni rentrer en Tunisie
: tous les trois mois, il faut que je voie un médecin pour le certificat.
Si je rentre au pays, je n'aurai pas un sou. Je suis dans la marmite,
faut que j'y reste. " Mohamed a neuf enfants. Les plus jeunes vivent
grâce aux quelques centaines de francs qu'il envoie tous les mois.
Mourir au pays. Un rêve rarement exaucé.
Au cours de ces dernières années, les enquêtes sociales
se sont succédé pendant que les Tunisiens continuaient à
travailler. " Une fois déclarés, une fois non ",
pour 45 à 65 F de l'heure. " Quand je suis arrivé à
Cassis, poursuit Mohamed, il n'y avait pas autant de maisons. On a tout
construit. "
Pour construire une nouvelle aile de villa ou débroussailler un
jardin, on sait où les trouver, de Cassis à Carnoux, La
Bédoule et La Ciotat. En dehors du bidonville, on les voit le long
de la route, attendre le 4X4 ou la BM qui vient les cueillir pour un boulot.
Retraités, invalides, RMIstes, intérimaires, tous ont des
cartes de séjour en règle. " Sauf quand le maire a
cessé de nous fournir des certificats de logement. Alors, on n'a
plus eu droit à aucun papier. Le consulat a dû intervenir
".
"Je n'y crois pas"
Pas une femme ne vit au bidonville, pas un enfant. Ils sont restés
à Mareth. Ils voient leurs familles une fois l'an, lors du Ramadan
et de l'Aid. "Vivre dans un HLM pavillonnaire ? Oui, si on reste
ici Mais j'y crois pas. En 31 ans, j'ai entendu tellement de promesses.
La ville, elle veut mettre plus haut un complexe sportif. Vous croyez,
vous, quels toléreraient à l'entrée des Tunisiens,
que des hommes de surcroît, même si tout le monde ici, sait
qu'on est tranquille. Moi, j'y crois pas ".
Mohamed s'allonge sur un matelas à même
le sol. Le plus jeune ici a 40 ans. L'ancien, 75 ans, malade, garde le
lit dans sa cabane sans fenêtre. Résignés, les Tunisiens
de Cassis se sont sacrifiés pour leurs enfants qui grandissent
au soleil de Tunisie, sans doute dans des conditions plus décentes
que dans cette si jolie ville française, perle des calanques"
(Article de: Carole Barletta)
|