Le Gabian Déchaîné

VIN à CASSIS (Ancienneté)

Ancienneté du VIN à CASSIS

CASSIS / En 1199, apparaît la première mention écrite de l’existence d’une vigne. Le vignoble cassidain : deux mille ans d’histoire ! (par Claude Rivière)
Dès le VIe siècle avant J.C., les Ségobriges appréciaient, dit-on, le jus fermenté des raisins des vignes sauvages. Vinrent les Phocéens, fondateurs de Marseille, qui apportèrent avec leur savoir viticole, un cépage, l’Ugni blanc, toujours cultivé en Grèce et en France. Mais c’est en 1199 qu’apparaît dans le cartulaire de l’Abbaye de Saint-Victor la première mention écrite de l’existence d’une vigne, au lieu-dit Le Corton.

En 1380, un texte atteste la présence d’une terre à vigne à L’Arène, en bordure de mer. Un peu plus tard, lors de la scission de Cassis et de Roquefort, des textes municipaux révèlent la présence de nouvelles parcelles vers l’intérieur des terres (le Pignier, le Revestel, le Bagnol, le Coulet, la Rostagne et le Plan). Il semble donc que la vigne se soit développée du littoral vers les terres.

Au XVe siècle, le terroir de Cassis couvre quelque 40 hectares. En 1523, la famille florentine Albizzi apporte un nouveau cépage, le Muscatel. C’est sous le règne de Charles IX (1550 – 1574) que Cassis privilégie la production de vin blanc, une nouveauté en Provence à cette époque. À la fin du XVIe siècle, le terroir s’étend sur 200 ha et produit environ 1 500 hl d’un muscat dont la renommée ne fait que croître jusqu’au XIXe siècle. Ainsi, en 1868, le Grand Larousse universel du XIXe siècle note à l’article « Cassis » : « On récolte dans cette petite ville maritime, un vin liquoreux et spiritueux, le meilleur de Provence ».

La fin du siècle (1895-1897) vit la catastrophe du phylloxéra, qui détruisit la totalité du vignoble cassidain. Grâce à Émile Bodin et Joseph Savon qui greffèrent sur porte-greffes américains, le vignoble put renaître. La qualité des vins de Cassis est aujourd’hui mondialement reconnue et leur production encadrée par une AOC obtenue en 1936.

Texte de : Claude Rivière

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Note manuscrite que Frédéric Mistral adressait à Émile Bodin :

16 mai 2006 : A propos de l’AOC… C’était avant la naissance de cette vénérable dame. Un prix Nobel de littérature (précisions : 1904; en lengo nostre; oui, oui !) Frédéric Mistral pour tout dire, écrivait à notre très regretté ancien: le viticulteur-félibre Emile Bodin, les mots suivants :

Au Cassiden E. Bodin

que, dins son Claus Calendal, emé lou flame vin que fai, a prouva que li pouëto voues pas toujour messounguié : car vostre vin, coume dis lou pouèmo, talamen es famous que Marsiho, quand voù faire un présent au Rei, demando i Cassiden ço que i mando, noste muscat, bendo cando…

(Calendau, cant III)
Maiano, 5 de Mai 1912.

– TRADUCTION :

Au Cassiden E. Bodin

qui, dans son Clos Calendal, avec le fameux vin qu’il fait, a prouvé que le poète n’est pas toujours mensonger: car votre vin, comme dit le poème, tellement est fameux que Marseille, lorsqu’elle veut faire un présent au Roi, demande aux Cassidens ce qu’elle lui envoie: notre muscat, diaphane boisson…

(Calendal, chant III)
Maillane, 5 mai 1912.

Cette citation, comme contribution pour fêter les 70 ans de la vénérable Appellation d’Origine Contrôlée.

Roger Frosini


1 Commentaire

  1. CHAVE SANTONNIER dit :

    bjrs,
    je suis le petit fils de marius chave,et j ai decouvert un moule representant mr bodin le vigneron felibre.
    si vous voulez le decouvrir vous pouvez venier dans mon atelier 37 RUE FREDERIC MISTRAL 13400 AUBAGNE.
    c CHAVE

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